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Les violences conjugales

Un sujet qui nous concerne tous

Depuis 2021, le 3919, la ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences, est joignable 24h/24 et 7J/7. Les travailleurs sociaux de la Caf de l’Ain rencontrent, dans le cadre de leurs missions, des situations de violences intra-familiales (VIF) vécues par les allocataires. Courant 2022, tout un travail partenarial s’est mis en place pour accompagner au mieux les victimes.

La direction de la Caf de l’Ain est particulièrement attachée à ce sujet et a demandé aux travailleurs sociaux de sensibiliser le personnel Caf et les partenaires, chacun pouvant être amené à titre personnel ou professionnel à rencontrer de telles situations. 2022 a été synonyme de développement d’actions de prévention et de lutte contre les violences conjugales en tout genre :

  • actions collectives en direction des victimes de VIF sur les territoires Bugey et Dombes : « Instants de femmes »,
  • soutien financier aux ISCG (Intervenant Social en Commissariat et Gendarmerie),
  • soutien à la création d’une maison des femmes,
  • unité spécialisée de prise en charge au sein du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse, Expérimentation « Déménage toi ».

50 aides délivrées

par les travailleurs sociaux de la Caf pour soutenir les victimes de violences conjugales (+150% par rapport à 2021).

99 200

pour soutenir les victimes (+148% par rapport à 2021).

Sylvie Couillerot
Travailleuse sociale

Est-ce que les travailleurs sociaux de la Caf de l’Ain interviennent sur le champ de la violence conjugale ? Si oui, comment sont-ils sollicités ?

Les travailleurs sociaux Caf peuvent être amenés à rencontrer des situations de violences conjugales :

  • dans le cadre de leurs différentes missions mais plus particulièrement concernant l’offre séparation,
  • sur l’orientation des partenaires (principalement l’AVEMA qui est l’aide aux victimes et médiations dans l’Ain).

Comment accompagnez-vous ces personnes victimes de violence ?

L’accompagnement social est souvent très soutenu, surtout dans les premiers temps, car ces personnes sont parfois désorientées, perdues et sous emprise psychologique. Ce qui les fragilise et nécessite une écoute bienveillante afin de les rassurer et les soutenir dans leurs prises de décisions qui leurs sont propres. Cela se traduit par plusieurs rendez-vous physiques et téléphoniques rapprochés voire journaliers.

Que pouvez-vous mettre en place pour les aider ?

Comme pour tous nos accompagnements, c’est un accompagnement social global mais pour autant intense car nous devons intervenir sur plusieurs champs en même temps :  juridique, accès aux droits, logement, santé, budget, …

Par exemple, nous accompagnons les victimes dans leurs démarches pour déposer plainte si elles sont prêtes à le faire, se rendre dans un centre d’hébergement pour une mise à l’abri pour Madame et les enfants, pour un RDV avec un avocat, convocation au tribunal, etc …

Nous pouvons les mettre en lien avec l’AVEMA qui pourra leur expliquer les procédures et les démarches à faire mais aussi leur proposer un soutien psychologique.

Nous pouvons solliciter différents dispositifs nécessaires comme la Fiche d’Identification des Publics Prioritaires (FIPP) pour obtenir un logement plus rapidement, etc …

Chaque situation est unique et particulière et nous nous adaptons afin de répondre au mieux aux attentes de la personne en respectant son rythme.

Quelle est la part des violences conjugales dans votre activité ?

Du 1er janvier au 31 octobre 2022, les séparations avec violences intra familiales ont représenté 25% de nos accompagnements.

Sur le territoire Bresse les séparations avec violences intra familiales représentent 25%, sur le territoire Dombes 24%, sur le territoire Bugey 30% et 23% sur le territoire Haut-Bugey. 

104 séparations avec violence conjugale

sur 405 accompagnements à la séparation en 2022.